Naviguer le Maelstrom – Partie 1

Par Hyndla OR
Publié pour la Première Fois dans l’ORB N° 220 – Hiver 2261
“Bon, honnête, le caractère bien trempé est une fonction du foyer. Si la graine y est semée et correctement nourrie pendant quelques années, il ne sera pas facile pour cette plante d’être déracinée. ~ George A. Dorsey”
Quand nous sommes regardé dans les yeux et avons discuté pour la première fois d’avoir des enfants, je n’avais que 18 ans et lui en avait seulement 20. Nous savions que nous voulions des enfants, mais l’idée était effrayante. Nous avons discuté de la meilleure façon d’aider notre Folk, et avons décidé que d’avoir des enfants serait une façon profonde d’aider notre Folk. Je venais de découvrir et de lui annoncer que nous allions être parents. Nous étions assis, vivant chez mes parents, sans travail stable et encore passablement immatures. C’est ainsi que commença notre navigation dans le maelstrom de nos vies. En regardant en arrière, je repense à combien j’étais naïve et ignorante. Je suis issue d’une grande famille et j’ai de nombreux cousins, neveux et nièces et j’avais contribué à leur éducation, mais je n’étais absolument pas préparée à ce que nos vies allaient devenir. Je raconte cette histoire parce que beaucoup de gens de notre Folk ont du mal à voir le bon côté d’une décision telle que celle d’avoir des enfants. L’ayant vécu, je peux vous donner l’espoir que les choses sont plus effrayantes dans nos pensées que dans le processus réel.
Nous ne sommes pas des parents parfaits. En fait, je suis inspirée par les nombreux parents que je rencontre qui ne cessent de me faire placer plus haut ma barre personnelle. Je m’efforce d’être aussi vertueuse qu’ils le sont. Personne ne peut prétendre à la perfection. Dès que vous vous croyez parfait, votre enfant rentre à la maison avec un “F” sur son bulletin scolaire, vous l’attraper à boire de l’alcool alors qu’il est mineur ou il provoque une bagarre à l’école. Nous avons tous des hauts et des bas et je ne suis pas une experte en ce qui concerne les enfants des autres. Les parents connaissent mieux leurs familles et quand ils sont honnêtes avec eux-mêmes, ils font de leur mieux pour leur famille.
Mon but avec cette série d’articles est, avec un peu de chance, de donner aux parents mon point de vue sur la parentalité et de les aider à être de meilleurs parents. Je n’ai pas l’intention de prêcher aux parents ou dire que ma façon de faire est la meilleure façon. Mais ce que je peux dire c’est que nous avons eu beaucoup de succès et que nous avons élevé nos enfants de la naissance à la maturité en tant qu’Odinistes. Mon espoir sincère est que cela puisse avoir une certaine valeur pour quelqu’un!
Vérification de la Réalité
Chaque fois que je deviens obsédée par certains aspects de nos vies, que ce soit les vêtements que nous achetons, la socialisation que nos enfants obtiennent ou l’éducation qu’ils reçoivent, je regarde en arrière dans l’histoire comme une sorte de vérification de la réalité. Les enfants anglo-saxons vivaient souvent sur des terres immenses et ils travaillaient simplement jour après jour à la ferme familiale. Ils recevaient leur socialisation de leur famille ou de temps en temps par leur visite au village local. Ils n’avaient pas une nuée d’amis qui courraient partout avec eux, et ils vivaient une vie simple. Ces gens battirent l’Europe. Si on avance rapidement jusqu’aux Pionniers, nous réalisons qu’ils ont souvent vécu seuls dans la prairie. Ils sont un bon exemple de ce qu’est la survie. Ils vivaient dans des « maisons en mottes de terre » et ils devaient vivre de ce qu’ils trouvaient jusqu’à ce les jardins leurs fournissent leur nourriture. Un voyage en ville représentait plusieurs semaines de marche en perspective. Ces gens battirent l’Ouest américain. Nos cousins vivant le long de la Méditerranée ont probablement eu une population plus dense et donc une plus grande interaction sociale. Mais eux aussi ont dû mené une vie d’isolement: ils s’occupaient de leur maisons, de leurs champs et de leurs troupeaux, comme notre Folk l’a toujours fait. Ce sont ces gens qui ont créé la société. Alors pourquoi devrais-je m’inquiéter de telles choses?
Le voyage commence par le premier regard dans le miroir
Nous pensons tous que nous sommes les meilleurs. Notre ego nous le dit. Lorsque vous fermez les yeux et que vous vous imaginez, que voyez vous ? Certains voient une personne forte et résolue ; d’autres peuvent voir une personne faible, frêle et effrayée. Beaucoup d’entre nous voyons quelque chose entre les deux. Prenez le temps de vous découvrir vous-même… honnêtement. Carl Jung a dit :
« S’il y a quelque chose que nous souhaitons changer chez l’enfant, nous devrions d’abord l’examiner et voir si ce n’est pas quelque chose qui serait mieux de d’abord changer chez nous. ~ C.G. Jung, L’intégration de la personnalité, 1939 »
Il est difficile d’être honnête avec soi-même, et il faut parfois beaucoup de courage pour regarder à l’intérieur de soi et prêter attention à nos fautes. Je pense vraiment que c’est le meilleur conseil que je peux donner à de nouveaux parents : regardez-vous et soyez honnêtes avec qui vous êtes. Si vous n’aimez pas ce que vous voyez, changez-le. Changez-le avant que vous perpétuiez les choses que vous détestez le plus en vous avec vos enfants. Il m’a fallu beaucoup de temps pour comprendre cela, mais après avoir étudié les rêves et interprété ce qu’ils signifiaient pour moi, je commence à corriger ces « défauts » dans mes enfants. Encore une fois, c’est loin d’être parfait mais j’ai nettement vu le changement.
Le courage de regarder à l’intérieur et de construire
Noter que je n’ai pas dit croître. Souvent la croissance arrive sans que l’on ait le choix, mais la construction se produit avec de l’introspection, un plan et de l’action. C’est vrai pour toute itération dans la vie. C’est la même chose pour construire une personne avec le matériel qui est à l’intérieur d’elle. Prenez des mesures délibérées pour la construction.
Lorsque vous vous regardez dans le miroir que voyez vous ? Regardez au-delà de l’apparence physique.
Chaque matin lorsque vous vous éveillez, notez ou discutez de vos rêves de préférence avec quelqu’un de critique et qui gardera les pieds sur terre. Les rêves sont emplis de symboles. Vous pouvez marcher dans un film que vous avez regardé ce jour-là, mais ce n’est pas le film qui est important, ce sont les objets dans le rêve. Ils signifient quelque chose. Par exemple, l’enfant dans votre rêve représente votre enfant intérieur, ou votre immaturité, ou peut-être également que vous voulez rester un enfant. Lorsque vous commencerez à analyser vos rêves, vous en apprendrez beaucoup sur vous. Un mot d’avertissement, certains pourraient être dérangeants, ou déchirants … tout comme vous faire face honnêtement peut l’être. Je n’ai jamais eu de traumatismes sérieux dans ma vie, donc cherchez de l’aide si c’est votre cas. Il est probablement mieux de le faire avant d’avoir des enfants. Certains peuvent transposer leur pauvre éducation à leurs enfants sans le savoir. Vous n’avez pas le choix : votre enfant reproduira vos mauvaises habitudes et vos mauvais choix et même les mauvaises habitudes et choix de vos parents. Si vous avez le courage de reconnaître cette réalité, votre vie n’en sera que meilleure.
«Les enfants sont des imitateurs naturels qui agissent comme leurs parents, et ce malgré tous les efforts que ceux-ci font pour leur enseigner les bonnes manières. ~ Auteur inconnu »
Le maelstrom commence… les nourrissons !
Je peux vous garantir deux choses lorsque vous avez un nourrisson : vous serez terrifiés, fatigués et terrifiés.
J’ai lu tous ces livres, tous ces livres malhonnêtes, qui parlent de combien l’enfantement est magnifique. Ils prétendent que le nourrisson est ce petit ange empli de joie, parfait et angélique. Eh bien, je suis ici pour vous dire le contraire. Dans toutes les familles que j’ai aidées avec leurs nourrissons, le commentaire le plus fréquent était, «je n’étais pas préparé à ça!! » Et cela en dépit de tous les conseils des livres écrits par des « experts ». Vous serez fatiguées, vous serez frustrées, vous ne ressemblerez plus à un top model après avoir eu votre ou vos bébés… mais c’est le premier pas dans un nouveau monde. Votre vie ne sera plus jamais la même. En ce petit enfant réside l’espoir de notre Folk. Ce qui se trouve devant est une chose qui ne peut être prévue.
Naissance à la maison contre naissance à l’hôpital
« Il y a des gens qui disent qu’ils peuvent ; d’autres qu’ils ne peuvent pas. En général, ils ont tous raison. ~ Henry Ford »
Ayant sept enfants, j’ai eu pour chacun de mes bébés un accouchement très différent. Etant très jeune lors de ma première grossesse, j’ai plus été une “spectatrice” lors du travail et de l’accouchement. J’ai juste fait ce que le docteur me suggérait. Lorsque je m’arrête et que je pense au pouvoir que le médecin a eu et comment il l’a utilisé, je suis très contrariée de ne pas avoir pris ce pouvoir et de ne pas l’avoir utilisé pour avoir le travail et l’accouchement que j’aurais dû avoir. Le recul est de 20/20, alors le mieux que je puisse faire c’est de conseiller à toutes les nouvelles mères et aux nouveaux parents qui vont avoir des enfants de vous assurer d’avoir le travail et l’accouchement que vous voulez vraiment. Le médecin ou la sage-femme est le facilitateur et non pas le maître. Le maître c’est vous. Nos quatre premiers bébés sont nés à l’hôpital. Je n’ai jamais été une grande fan des hôpitaux. Ma mère a été une infirmière durant 25 ans. Les choses qui se passaient dans les hôpitaux faisaient que je m’en méfiais vraiment, mais ne connaissant pas d’autres alternatives, j’étais à la merci de l’institution. Comme je l’ai dit, pour mon premier enfant ce fut horrible. Ce fut 24 heures dans une « usine » d’accouchement à la chaîne. Comme je ne voulais plus revivre la même chose et que j’étais un peu plus sage, l’accouchement pour Thora fut un petit peu mieux. Ce fut le travail le plus dur, mais j’avais un très bon docteur qui me conseillait plutôt qu’il ne me dirigeait. Lorsque vint le tour d’Erika et de Gunnar, je pensais être une pro. Ces deux grossesses se passèrent très bien et les deux furent très similaires que ce soit pour le travail ou l’accouchement.
L’hôpital
Rétrospectivement, le pouvoir que j’avais en moi n’a pas été utilisé dans le milieu hospitalier. La mère est bousculée, attachée à un moniteur et à un goute à goute et elle est forcée de rester dans un lit. Les mouvements sont restreints et tout ce que vous pouvez faire c’est de passer le temps jusqu’à la prochaine contraction. Le papa est juste là pour faire acte de présence. Il ne participe pas au travail ni à l’accouchement, il est simplement un observateur passif. Plus tard il s’assure que le bébé est en sécurité pendant que maman se remet. J’ai passé la plupart de mon temps sur mon dos et j’ai été entraînée par le médecin et les infirmières à utiliser l’anesthésie lors des douleurs. Je n’ai vu le médecin que trois ou quatre fois jusqu’à ce que l’accouchement soit imminent. Si les choses n’avançaient pas assez vite, la solution était d’aller marcher dans les couloirs de l’hôpital en trimballant les perfusions. Quand mes petits chéris sont nés, on leur a immédiatement coupé leur ligne de vie (le cordon ombilical) et on les a examiné sous une lampe chauffante. Après avoir été nettoyés, ils ont finalement pu rejoindre papa et maman. Avec Astrid, la pratique était d’emmener directement le bébé à la nurserie, mais pour les trois autres, ils purent rester dans la chambre avec maman et papa. Le temps que nous sommes restés à l’hôpital fut comme une campagne de marketing pour des pilules, des couches, etc. J’ai reçu un sac entier d’échantillons de produits pour bébé et de lait maternisé (alors que j’avais dit que je souhaitais allaiter) et même des propositions d’assurance vie. En réalité, je n’ai rien utilisé de tout cela. Quel gaspillage d’argent et de ressources.
24 heures plus tard… retour à la maison. Quel soulagement! J’ai eu de la chance d’avoir ma mère et ma grand-mère auprès de moi. Bien que j’étais immature lorsque nous avons eu notre premier enfant, j’ai eu l’avantage de venir d’une famille nombreuse et d’avoir des femmes plus expérimentées pour me guider. Mes aînées m’ont expliqué que beaucoup des choses que les médecins et les infirmières proposaient comme par exemple les vaccins ou le lait maternisé étaient inutiles. Elles m’ont appris qu’il fallait utiliser la méthode KISS (Keep It Simple Stupid). Je leur en suis vraiment très reconnaissante. Mais ce n’est pas la fin de l’histoire, car c’est alors que nous avons déménagé pour le Nord-Ouest.
La maison
La Pacifique Nord-Ouest est un endroit très spécial. C’est un mélange entre chrétiens conservateurs, hippies gauchos et tout ce que l’on peut trouver entre les deux. Ce qui les distingue, c’est la volonté d’avoir des solutions plus alternatives que celles proposées par les courants dominants… et ce, à tous les niveaux. Bien qu’apparemment ce soient deux camps très différents (les conservateurs et les gauchos), ils partagent les mêmes idées d’autonomie et d’indépendance. J’ai rencontré tout autant de chrétiens évangélistes que d’hippies qui ne vaccinent pas leurs enfants, leur font l’école à la maison et pratiquent l’accouchement à domicile. En tout cas, nous avons trouvé un tout nouveau monde qui s’offraient à nous dans le Nord-Ouest Pacifique. J’ai rencontré des gens qui posaient deux questions simples: «Est-ce que vous vaccinez vos enfants? » et, « Avez-vous envisagé l’accouchement à domicile? » Je ne suis pas quelqu’un qui aime être mal informée, alors j’ai répondu oui à la première et non à la seconde C’était la seule étincelle dont j’avais besoin. Lorsque je suis tombée enceinte d’Hakon (# 5), Asrekyr et moi avons abordé le sujet de l’accouchement à domicile. Mes grossesses précédentes s’étaient passées sans complications et puis j’en ai discuté avec ma mère. Elle m’a simplement répondu : « Comment penses-tu que les femmes ont donné la vie durant des siècles ? » Elle m’a également expliqué qu’elle avait mis au monde mon grand frère et ma grande sœur à la maison avec l’aide d’une sage-femme. Avec ses encouragements, nous décidâmes de contacter une sage-femme de notre connaissance. Comme souvent dans notre vie, nous nous apprêtions à prendre une nouvelle route.
La rencontre avec la sage-femme fut intéressante. C’était une chrétienne fervente mais avec un esprit très ouvert. Nous lui avons clairement fait savoir que nous étions Odinistes. Nous avons pensé que si elle devait mettre au monde notre futur enfant, dans notre maison, elle avait droit à une totale franchise. Tout ce que je peux dire, c’est que je souhaite que chaque femme puisse avoir une personne aussi formidable pour l’aider à avoir une expérience extraordinaire. Betty ainsi que son assistante (vraiment très hippie) sont venues chaque mois dans notre maison pour les rendez-vous prénataux, qui au lieu de durer 5-10 minutes, étaient de 90 minutes. Nous parlions de tout, de la nutrition, des vitamines, de religion et de politique. C’est une personne fantastique. Nous fûmes vraiment chanceux. De Betty j’ai beaucoup appris à propos des herbes médicinales, de la nutrition, de la vaccination, des soins holistiques pour les nourrissons et de la force intérieure.
Vous pouvez vous demander, “Qu’en fut-il du travail et de la douleur?” On pourrait penser qu’après avoir déjà eu 4 enfants, le travail serait rapide et facile. En fait, je n’ai jamais eu de travail facile. J’ai toujours eu de grosses douleurs, et ai dû faire avec. La différence, cette fois, fut que Betty m’avait suggéré de me servir de la douleur, d’en faire une part de l’expérience et non pas de la combattre. Quelle révélation fut ce petit conseil. J’ai eu des douleurs, mais j’étais dans un état d’esprit totalement différent. C’est quelque chose à laquelle j’ai fait face, et je pense que cela m’a rendue plus forte. Betty a eu un arsenal de techniques pour aider à soulager le travail et résoudre les problèmes. Par exemple, le travail pour Hakon avait commencé depuis 16 heures et à travers ses examens, elle a déterminé qu’il était dans une mauvaise position et elle a “freiné” le travail. Elle m’a fait faire plusieurs activités visant à obtenir qu’il se tourne ; comme par exemple ramper sur le sol comme un bébé pour qu’il roule sur lui-même. Elle avait de grands instincts et me fit prendre des positions différentes pour le délivrer. L’accouchement en lui-même a été rapide, car elle a trouvé la position qui convenait le mieux pour Hakon.
Contrairement à l’accouchement dans un hôpital, Asrekyr fut impliqué dans le processus dans son entier. Betty lui avait demandé de m’aider en me déplaçant, en me massant, en me coachant, en fait pour tout. Lorsque Hakon est né, Asrekyr a vraiment pu aider pour l’accouchement. C’est lui qui a pu toucher son fils en premier. Je fus immédiatement capable de le prendre dans mes bras et de le nourrir. Tout cela s’est passé sans précipitation. Betty fit toutes les choses vitales alors que je le tenais dans mes bras. Elle n’a pas non plus coupé le cordon et a attendu que le cordon soit prêt (le cordon s’arrête de pulser). Et c’est Asrekyr qui l’a coupé. Après lui avoir fait des câlins, Betty le plaça dans une baignoire avec de l’eau à la même température que l’utérus. Quand elle y plaça Hakon, il s’est replacé dans la même position que dans l’utérus, ce qui nous a montré qu’il avait les mains et les bras au-dessus de sa tête, ce qui bloquait l’accouchement.
Après toute cette excitation, j’étais épuisée. J’ai allaité mon petit garçon et je l’ai donné à son papa. Asrekyr a pu lier connaissance durant quelques heures pendant que je dormais. Après m’être réveillée, le reste de notre famille nous a rejoint pour faire la connaissance de leur nouveau frère et petit-fils.
L’accouchement à domicile peut sembler effrayant ou impossible. Lorsque j’y ai réfléchi pour la première fois, beaucoup de questions ont surgi dans ma tête. Qu’adviendrai-t-il si les choses tournaient mal? Que se passerait-il si je n’étais pas capable de supporter la douleur ? C’était à la fois effrayant et passionnant. J’ai gardé un esprit ouvert, posé beaucoup de questions, et j’ai eu foi en moi-même. Cela se résume vraiment à : est-ce que je peux le faire. Si vous pensez que vous le pouvez, ou si vous pensez que vous ne le pouvez pas, vous avez raison.
La clé est de débuter avec vos enfants sur le meilleur pied socialement, physiquement et biologiquement. Cela se produit uniquement avec des actions délibérées qui garantissent à nos chers petits d’obtenir le meilleur des aliments, la meilleure éducation et une famille forte.
« L’allaitement ne diminue pas la beauté des seins d’une femme, il améliore leur charme en leur donnant un aspect vivant et heureux. ~ Robert A. Heinlein »
Je suis une fervente défenseuse de l’allaitement maternel. Il n’y a aucune excuse pour ne pas le faire. Il est de loin le meilleur choix pour un nourrisson. La meilleure façon de se préparer pour l’allaitement est d’être en très bonne santé avant d’avoir des enfants, pendant la grossesse, et pendant l’allaitement. Avec ma première fille, j’étais une ignorante de 18 ans. Je mangeais mal, je ne buvais pas assez d’eau, je ne prenais pas mes vitamines régulièrement et je travaillais trop. Quand j’ai eu Astrid, je l’ai allaitée, mais j’étais impatiente de me remettre en forme, donc j’ai limité mon alimentation, j’ai essayé de faire de l’exercice trop tôt, et après 4 mois … je n’avais plus de lait. C’était entièrement de ma faute, et aussitôt que j’ai stoppé d’allaiter, je suis tombé enceinte. La deuxième fois, j’ai pris les conseils de ma mère et de ma grand-mère, ma santé et la santé du bébé au sérieux. Merci aux dieux pour ses femmes de bons conseils !
Même si je crois fermement à l’allaitement, j’ai dû utiliser des bouteilles avec tous mes enfants. Au début de votre nouvelle vie avec votre bébé, votre corps produira beaucoup de lait. Profitez de cette occasion pour commencer à “stocker”. Au moment où j’écris ceci, il y a des pompes mammaires de très bonne qualité, qui n’existaient pas il y a 20 ans. Les mamans peuvent donc vraiment en profiter. Le lait peut ainsi être stocké et congelé pour les moments où maman n’est pas là. Ce n’est pas le substitut le plus parfait, mais c’est mieux que le lait maternisé. Pour s’en servir, il suffit de mettre le lait stocké (dans un sace de congélation par exemple) dans l’eau chaude pour le dégeler, et ensuite le réchauffer dans l’eau chaude. Je congelais environ 6 onces à la fois.
Si vous voulez commencer à introduire la bouteille, il est très important que bébé soit allaité par maman pendant au moins 2 mois avant. Alors la bouteille peut être introduite. Une chose importante, il est préférable que ce soit le papa (ou un grand frère, une grande sœur, une tante etc.) qui donne la bouteille. Mon expérience m’a montré que le bébé sait que c’est maman qui a “les bonnes choses”. Il refusera de prendre le biberon si c’est maman qui essaie de le lui donner. Ce n’est pas une confusion sein-tétine, un nourrisson est intelligent.
Il arrivera des moments où vous n’aurez plus de « stock » au congélateur. J’utilisais du lait de chèvre plutôt que du lait maternisé. Du bon lait cru serait probablement la meilleure alternative, mais si vous n’avez pas la possibilité d’en avoir, du lait de chèvre bio est une alternative acceptable. L’important est d’avoir du lait à partir d’un petit animal avec de petit os, ce qui bien sûr élimine le lait de vache. Je ne suis pas une fan du lait de vache que ce soit pour les nourrissons jusqu’aux personnes âgées. Les enfants en particulier ont un besoin important de calcium dans leurs 2 premières années de vie. Le mieux est bien sûr une mère en bonne santé qui allaite, mais le lait de chèvre est une très bonne alternative. Je l’ai utilisé avec tous mes enfants, et ils ont tous des os forts et solides. Une fois que le bébé est assez âgé pour commencer à manger une alimentation variée, vous pouvez obtenir du calcium à partir de nombreux aliments comme par exemple les yaourts, le brocoli ou les légumes verts.
« La santé est le plus grand des trésors »
Cela noue amène à l’introduction de la nourriture solide. La clé ici est d’observer les signaux naturels de bébé pour savoir quand introduire les aliments. Les livres, les médecins, les sages-femmes vous diront tous qu’il ne faut pas commencer avant 4 mois, chose avec laquelle je suis tout a fait d’accord. Lorsque vous démarrez, introduisez toujours un aliment à la fois et commencez par les moins allergènes. Nous avons toujours commencé avec des avocats et des bananes. Je sais que tout le monde dit qu’il faut commencer par les céréales de riz, mais vraiment, vous devriez commencer avec d’autres aliments. Nos ancêtres n’avaient pas de boîtes de céréales de riz pour nourrir leurs bébés; ils les nourrissaient avec les aliments naturels qu’ils cultivaient. Lorsque l’alimentation du bébé devient plus diversifiée, vous pouvez commencer à introduire plus d’aliments cuits. Une bonne méthode consiste à congeler les aliments en purée dans des bacs à glaçons. C’est une méthode très pratique.
Vaccins et santé
Je ne vais parler que brièvement des vaccins. En toute bonne conscience, je ne peux vraiment pas recommander la vaccination. Bien sûr cela reste votre propre choix en tant que famille. Ce que je peux vous recommander, c’est de prendre le temps de vous renseigner sur les vaccins. Vous trouverez de nombreux renseignements sur ce sujet sur le forum ou sur les différents sites de l’OR.
Tout ce qui concerne la santé découle d’un régime alimentaire sain et de beaucoup d’activité. Une l’alimentation saine est complètement unique pour chaque personne. C’est pourquoi il est important de déterminer quels aliments conviennent le mieux à bébé et de continuer un tel régime durant tout le temps qu’il est sous votre garde. En outre rappelez-vous que vos enfants héritent des “traits” de maman et de papa, regardez donc votre régime alimentaire et ce qui vous convient le mieux. Je vous suggère de chercher sur le forum de l’OR ou sur le site du Dr. Mercola pour trouver votre type nutritionnel. Laissez ces connaissances vous inspirer pour nourrir votre nourrisson.
Lorsqu’un nourrisson tombe malade, les parents ont tendance à paniquer. Nos têtes sont remplies de visites effrayantes à l’hôpital et de pensées de mort! Ceci est à mon avis “fabriqué” par la communauté médicale afin de s’assurer des consommateurs à vie. Il est très important que nous prenions au sérieux les maladies infantiles, mais il est également important de ne pas tomber en proie à la peur et douter de soi. Emmenez votre bébé en consultation si vous sentez que son rhume affecte sérieusement sa respiration, ou que la fièvre est vraiment trop élevée. Je crois aux médecins pour le diagnostic, mais pas pour la guérison, sauf en dernier recours. Au lieu de médicaments allopathiques, nous utilisons des traitements à base de plantes. Je ne vais pas faire dans un traité exhaustif sur la phytothérapie et la médecine par les plantes, mais je suggère que tous les parent intéressés par l’auto-assistance à base de plantes se procurent le livre: “Ten Essential Herbs” par Lalitha Tomas. Lorsque le nourrisson est encore uniquement nourri par allaitement, au lieu de donner le traitement directement à l’enfant, la mère peut prendre les herbes qui seront transférées par le lait à l’enfant. Des choses comme l’ail et l’échinacée sont des choses très bonnes à prendre lorsque votre enfant ne se sent pas bien. Si un bébé a été nourri au sein, il sera rarement malade. Les traitements à base d’herbes sont plus faciles à administrer lorsque le bébé commence à manger à la cuillère. Certains traitements pour les bébés tirés de ce livre sont vraiment bien Par exemple: l’huile d’ail (pour les infections de l’oreille, et toute infection), le sirop contre la toux oignon/ail dans du miel (du moment que le miel est bouilli il ne présente aucun danger pour les bébés). Si vous êtes mal à l’aise avec l’utilisation du miel, vous pouvez utiliser d’autres bases pour le sirop. Certaines herbes peuvent être trempés dans l’eau:
La menthe poivrée
Le cynorrhodon
Le cataire
La camomille
L’ail
La santé est si importante et ce à tout âge, mais faire partir un nourrisson du bon pied conduit à une vie de bien-être.
Développement du nourrisson
« La sagesse commence dans l’émerveillement. ~ Socrates»
Les nourrissons sont d’intéressantes petites créatures, ils semblent tellement impuissants et ignorants de ce qui les entourent, mais c’est une erreur que de penser cela. Ils ne sont pas inexpérimentés. Ils sont nés avec tout ce qu’ils ont besoin de savoir; ils doivent seulement apprendre à l’utiliser. Par exemple lorsque nous leur parlons, ils comprennent chacun des mots que nous leur disons. Ils ne peuvent tout simplement pas encore former des mots parce qu’ils n’en sont biologiquement pas en mesure (c’est à dire qu’ils n’ont pas de dents et ils ne contrôlent pas encore leur langue). Comprendre cela changera la façon dont vous communiquez avec votre bébé. Remplissez leur tête de conversations, discutez avec lui comme vous le feriez avec un adulte. Parlez lui lorsque vous lui changez sa couche, lorsque vous le nourrissez, lorsque vous préparez à manger pour le reste de la famille etc. Impliquez-le dans vos conversations avec les autres enfants et membres de la famille. Tout ce que vous dites à votre bébé fait écho 10 fois dans sa tête, donc prenez garde à ce qui l’entoure. Mais aussi, n’oubliez pas que c’est l’atmosphère de votre maison, il ne faut donc pas tout changer simplement pour le bébé, mais il faut plutôt l’incorporer et l’acclimater à votre foyer. Dans notre maison, nous sommes bruyants, nous rions fort et nous sommes un peu désordonnés. Nous sommes doux avec nos petits, mais nous apprécions être un peu “délirants”. Nos bébés dorment presque n’importe où, et ne sont pas facilement effrayés, mais ils assimilent aussi beaucoup d’autres personnes. Donc, il y a du bon et du mauvais. Mais c’est nous, notre façon d’être! Mon point est que nous ne demandons pas à tout le monde de faire silence autour de nos bébés, nos bébés font partie de notre atmosphère familiale.
Lorsque nos enfants les plus âgés étaient des bébés, ils n’ont pas eu le bénéfice d’avoir une mère avec de l’expérience et de la maturité. Les plus jeunes l’ont eues. J’ai remarqué que souvent les parents connaissaient de durs moments avec leur premier enfant, mais qu’avec l’expérience, les choses devenaient plus faciles avec les enfants suivants. Je crois que nous ne trouvons notre rythme qu’après le troisième enfant, qui est bien souvent le plus difficile. J’ai parlé à beaucoup de parents de familles nombreuses et pratiquement tous ont fait le même constat.
Une chose que j’ai découverte avec les trois derniers bébés, c’est le langage des signes du nourrisson, et quelle découverte ce fut ! Je le recommande vraiment pour communiquer avec le nourrisson. Dans notre famille, quand nous faisons quelque chose, c’est un effort de groupe, de sorte que chaque personne qui interagissait avec les nourrissons utilisait la langue des signes. Je pense que cela a tout autant aidé les plus grands que les plus petits de nos enfants. Il y a des tonnes de ressources sur le web, je suggère donc aux parents de faire une rapide recherche sur Google. Vous pouvez commencer simplement avec « je veux du lait », « j’ai faim », « j’ai soif ». Ces quelques simples mots ouvriront une toute nouvelle communication avec votre nourrisson. J’ai vu une très grande différence entre Astrid bébé et Freydis.
Un autre excellent outil de développement est le massage pour bébé. Je l’ai fait avec tous mes enfants, et je crois que c’est pourquoi ils sont tous en bonne forme physique. Après chaque bain, je prenais de la lotion (une bonne lotion bio est ce qui a de mieux) et je massais les bras, les jambes et le torse de nos bébés. J’ai aussi appris à nos filles à faire de même.
Pour finir, n’oubliez pas de remplir les oreilles de vos enfants avec de la littératures et ce même lorsqu’ils sont encore dans votre ventre. Nous sommes une famille qui éduque ses enfants à domicile, ce qui signifie que l’éducation ne commence pas à 5 ans, elle commence avant la naissance. Tous les matins notre famille lit ensemble. Sigrun et Freydis ont eu l’avantage d’entendre l’Ile au Trésors, Voyage au Centre de la Terre, 20’000 lieues sous les Mers alors qu’elles étaient encore dans mon ventre puis après leur naissance. Egalement, le fait de chanter tous les jours l’ABCD et de compter à voix haute prépare les enfants pour le jardin d’enfants puis l’école. Cela peut se sembler stupide, mais le fait de parler et de lire à haute voix est vraiment bon pour vous et votre bébé. J’ai trouvé que la lecture de livres et d’histoires à haute voix a amélioré ma confiance en entendant ma propre voix utiliser des phrases et des mots complexes. Cela a le même avantage pour votre bébé. Ce sont toutes les méthodes que nous avons utilisées dans notre maison avec nos enfants. Tout n’a pas toujours été couronné de succès, nous ne sommes pas parfaits, mais nous avons essayé et nous continuons à faire de notre mieux en tant que parents de nourrissons! J’espère que les nouvelles mères ou futures nouvelles mères seront aidées par nos expériences.
Category: FAMILLE ET SOCIETE
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