Odin et Nietzsche: Volonté et Service envers le Folk

| January 19, 2015 | 0 Comments
Odin et Nietzsche: Volonté et Service envers le Folk

Par Taven Odinkaur AOR

Je ne porte pas un Marteau.

Je vais vous l’avouer maintenant, mesdames et messieurs, je porte seulement un Valknut. Je suis un Odiniste, littéralement. Je n’ai rien contre Thor et son marteau sanctifiant, l’arme puissante des agriculteurs. Je respecte beaucoup l’Ami de l’Homme, et ses fidèles sont de bonnes personnes, mais c’est envers Odin que va mon affinité.

Pourquoi?

Parce que je vois Odin comme l’archétype de ce dont nous avons le plus besoin, et un besoin urgent. Nous avons beaucoup de bonnes personnes… mais nous avons aussi besoin de leaders dynamiques qui sont comme le Père de Tout, et nous en avons besoin de beaucoup. Mes problèmes personnels à ce jour et dans cette vie, et nos plus grands problèmes en tant que Folk, sont traités par qui et par ce qu’est Odin. Je vais développer ce sujet dans un instant. Mais d’abord…

Ne vous méprenez pas, je ne parle pas de ceux qui courent dans tous les sens avec beaucoup d’idées en tête, un marteau (ou ce que vous avez) et une grande bouche, mais qui ne font rien d’autre. La confiance en soi, sans un but actif, est ce qu’on appelle de l’arrogance. Il y a une différence importante entre un bon à rien se croyant important, et un leader confiant qui est capable de prendre le Folk en main et de faire des miracles, même si c’est dur et difficile de conseiller. Pour être clair, j’écris cet article à propos du dernier type et non pas du premier.

Odin recherche sans cesse le pouvoir personnel. Il incarne, il anthropomorphise le concept nietzschéen de «volonté de puissance». Cependant, cela ne va que rarement vers l’autosatisfaction. Cela va presque toujours pour défendre les intérêts des dieux et assurer leur Garth ainsi que le Garth de l’homme — Asgard et Midgard. Ceci est, pour moi, la stratégie la plus supérieure pour faire du Grand Éveil une réalité. L’autosacrifice non militant comme premier et seul moyen d’action est un acte noble, mais ce n’est pas le plus puissant. Dans notre Lore, Odin est le Créateur par excellence et il ne fait aucun doute que les valeurs créatives nous rendent plus puissant que de juste les donner. L’acte du Brave Tyr était un acte de dernier ressort, les Dieux n’avaient pas de meilleures options. Si c’est possible, la meilleure stratégie consiste à exercer notre volonté inspirée, de faire de l’imprévu, de trouver de nouvelles solutions.

Je serai le dernier à dire que notre connexion avec Mère Jorth devrait être réduite, parce que nous ne sommes qu’un avec elle. Mais je m’oppose au fait de mettre l’accent sur le survivalisme, et de poursuivre plutôt le «thrivalism» — avoir le sens des affaires, la compréhension de l’administration locale et l’élaboration des lois, utiliser cela à notre avantage; incorporer les communes; fonder des Hofs dans les villes pour atteindre les jeunes préghettoïsés; mettre en place des fonds d’éducation et d’affaires afin de maximiser les potentiels puissants dont nous nous occupons rarement; exploiter chaque alternative, et même les formats de médias traditionnels; la publicité; la musique et les arts — toutes ces choses qui vont mieux nous servir que d’essayer de «passer à travers» le scénario apocalyptique, quel qu’il soit, que nous craignons. Suis-je peut-être le seul qui aie remarqué qu’Odin ne succombe pas à une «catastrophobie» de style chrétienne lorsqu’il apprend le Raganarok? Nous ne le devrions jamais.

C’est utiliser en plein les pouvoirs de «Fehu» et «d’Ansuz». C’est l’exemple d’Odin. Ensuite il y a l’autre peur qui nous afflige, outre la «catastrophobie», la peur de la désunion. Permettez-moi d’avancer que le conflit est une réalité de la vie, que chaque Folk a son propre esprit, et il sert même un but divin: le conflit provoque le mouvement, il cause l’élan, il crée la motivation. Notre peur de la désunion est souvent plus une peur que notre voie en elle échouera dans le conflit, mais indépendamment de la psychologie de celui-ci, mettre l’accent sur la paix pour la paix c’est être à côté de la plaque. Ce qui n’est pas à côté de la plaque c’est que chacun de nous s’efforce à la maîtrise personnelle comme Odin, chacun de nous dans ses propres moyens, et en utilisant le pouvoir que nous créons afin de rendre d’autres sacrifices corporels moins nécessaires. Encore une fois, ce que Tyr a fait, c’est un dernier recours. Créer des solutions pour le Folk est la meilleure stratégie, la stratégie d’Odin, j’en suis convaincu.

Être aimé est souvent surestimé. Regardez notre propre place dans ce monde, par exemple. Un autre exemple est le Père-de-Tout lui-même. Combien de païens ou de groupes païens (et pas seulement nous Odinistes) aiment vraiment Odin? Il n’est pas très populaire, ou une sorte très grégaire comme l’est Thor. Mais cela convient au Dieu aux Corbeaux — son nom peut signifier «fureur», «extase», «inspiration», qui sont tous des éléments clés d’une volonté forte. Dans la vie quotidienne, une telle personne dédiée (comme Odin est un Dieu), pourrait toujours sembler distante, ou préoccupée, même avec toute la sagesse qu’elle a à partager. Il était parfait pour être le «Général – Roi» parmi les tribus divines. Comme impressionné par les exploits des autres Êtres élevés, l’Odinisme est nommé d’après Odin pour un ensemble solide de raisons. Il est l’intelligence combinée avec la volonté sans fin.

Mes problèmes personnels passés étaient les mêmes que ceux étouffant notre Folk. Une pauvre autodiscipline, l’hédonisme, pas de vision, la haine de soi et culpabilité de notre Folk, la dissolution de la famille, pas de centre culturel en moi-même — tout un microcosme de nos problèmes collectifs. Et quelle était la solution? La volonté. Un retour à la Volonté-Santé (pour inventer une expression). En d’autres mots Odin. Non pas seulement la colère, l’entêtement, ou le raisonnement, aussi utile que toutes ces choses puissent être, mais un But réel et une Foi qui ne peut pas être convaincue qu’il n’y a pas de solutions qui ne peuvent être trouvées ou fabriquées. Cela n’a même rien à voir avec «la Vérité», comme nous, d’origine Européenne en parlons souvent, mais à propos de notre foi en nous-mêmes. La Volonté, en tant que but, plus la Foi, c’est ce qui fixe toute ma vie. Les chaînes m’ont été enlevées et tout était et est à nouveau possible.

L’autodiscipline est devenue facile quand ce que je voulais vraiment est devenu évident — et que ce que je voulais, c’est ce que j’aurais fait. L’hédonisme est devenu une distraction ennuyeuse et insatisfaisante, loin du vrai bonheur. La haine de soi et «culpabilité blanche» sont devenue des exigences incompréhensibles pour moi que je refusais avec dérision, que je secouai comme des toiles d’araignée d’une épée. L’absence de centre est réactivée, la dissolution de la famille est arrêtée, la mesquinerie et l’égoïsme disparaissent. Même les obstacles et les souffrances ne me font plus cligner. Comme l’a dit Nietzsche: Celui qui possède un «POURQUOI» qui lui tient lieu de but, peut vivre avec n’importe quel «COMMENT». C’est vraiment vrai, comme j’ai pu l’expérimenter. Pour résumer, Odin a été une révélation pour moi, reflétant une véritable Volonté-Santé. Comment pourrais-je ne pas suivre cette direction.

Ces problèmes, et ceux sur un plan plus sociologique, nos Folk les ont eus pendant des milliers d’années. Le mélange dysgénique, la douceur résultant d’un consumérisme hédoniste, la même sympathie hospitalière qui nous a permis de prospérer en tant que Folk dans les temps glaciaires sont maintenant utilisés pour justifier et soutenir des croyances universalistes, ou des politiques d’état détruisant le Folk. J’ai lu une fois une définition poignante de la tragédie, son essence étant l’arrêt et le relâchement de soi-même par sa propre nature. Et c’est vrai, c’est triste d’être détruit par nos propres mains, dans la confusion la plus totale. Cela pose naturellement la question: est-ce que la maladie actuelle à laquelle nous faisons face en tant que peuple est notre tragédie finale? Pas si nous empoignons fermement la main d’Odin. Sa nature en tant qu’archétype, qui est un ensemble de nos plus excellentes qualités réfléchies vers nous — pourrait être la meilleure leçon que nous n’ayons jamais à apprendre. Que nous pouvons créer des solutions, beaucoup d’entre elles à nos plus grands obstacles, et ainsi devenir plus que ce que nous avons à faire. C’est Odin.

Ainsi, loin d’être effrayé ou diminué par les mots de la Volva, je crois qu’Odin est le seul à être capable de trouver une solution à ce «destin». Un tour subtile du poignet et le Père-de-Tout prévaut pour nous tous encore une fois.

Cela peut se trouver dans le mystère de ces mots chuchotés qu’il a adressés à l’oreille de Balder. Qu’a-t-il dit? Reliés, tout comme la juste mort de Balder l’est au Ragnarok, ces mots doivent se rapporter à lui en quelque sorte.

Et qu’en serait-il, si nous en tant que Folk moderne, décidions de fournir les mots qu’il a prononcés? N’avons-nous pas, après tout, à prendre le crédit pour la création de notre tradition et de notre mythologie? Pouvons-nous être audacieux à nouveau? Je vais tremper mes pieds dans les eaux — s’il vous plaît, suivez-moi et ne vous attardez pas.

Et si, «lorsque le monde a brûlé, Freya nous reviendra». Elle, et peut-être aussi Odin, ont le pouvoir de revenir à la mort dans certains points de vue. Doublement susceptible, comme les belles femmes de notre Folk sont où nos gens ont «renés». Mais je pense que laisser notre monde brûler, c’est donner trop de crédit à l’ennemi. Allons-nous faire aux chrétiens ce qu’ils ont fait avec nous durant ces siècles, et inverser leurs plus grandes vérités? Est-ce qu’Odin a murmuré «En tes mains, mon fils, je remets mon esprit». Balder est ressuscité ou renaît après la guerre, nous le savons tous. Mais, je ne suis pas quelqu’un qui utilise cette terminologie étrangère à notre façon, et la guerre se passe encore.

Qu’en est-il de ceci: «J’ai trouvé la victoire Fils, car j’ai créé ce que même les Sœurs et la Voyante ne pouvaient prévoir. Je ne peux en pas parler, de peur que ce soit un secret volé. J’ai trouvé le moyen, Fils — pour moi, et moi seul, en ai fait un».

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Category: OR ET ODINISME

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